Florence, Gérard GABERT
497 chemin de la Contardière
Le Bois d'Oingt - 69620 VAL D'OINGT
Portable: 06 81 14 89 73
SIRET 417 513 363 000 24
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Dernière mise à jour du site : Mardi 31 octobre 2017
C'était au début des années soixante, bien entendu, il s'appela Cadichon ! Je l'ai aimé, bichonné, protégé des années durant et puis, il a pris sa retraite dans une grande malle.
Ensuite est arrivé l'époque des jeudi après-midi sans école et de la joie de retrouver un petit âne sur le trottoir devant un grand magasin parisien. Quelques heures un jour ou deux par semaine, il attirait les caresses des petits tandis que sa propriétaire, tout de provençal vêtue, vendait des sachets de lavande. Je me souviens encore avoir reconnue cette dame, chez le boulanger, un jour, dans le petit village d'Ile-de-France où nous vivions ponctuellement et avoir été ainsi rassurée: quand il n'était pas en représentation, il disposait d'une belle prairie et de petits camarades de jeu !
La vie et ses détours parfois un peu lourds et désolants m'ont éloignée de mon attirance pour ces tendres et facétieux amis jusqu'à ce que mon mari, lors de mon anniversaire, m'offre de passer trois jours dans le Beaujolais à marcher avec un âne. Ce ne fut pas exactement ainsi que la chose fut vécue.
- Ce n'était pas " passer trois jours dans le Beaujolais, mais rencontrer de belles personnes. Florence et Gérard en premier lieu, des randonneurs après, des curieux aussi et nos hôtes tous les soirs.
- Ce n'était pas " marcher avec un âne " mais créer un lien avec GEF ! Le premier regard un peu farouche, la première caresse, la première expérience de le bâter, l'étriller, le bouchonner, osciller entre douceur et fermeté, craquer chaque fois que d'un mouvement de son encolure, ses lèvres chaudes et duveteuses venaient taquiner mon épaule ou mon cou.
- Ce n'était pas " marcher dans le Beaujolais ", mais accueillir une expérience d'éveil aux odeurs, aux sons, aux couleurs, aux reliefs de ces vignobles habillés de leurs atours d'automne.
Je profite de ces lignes pour remercier une fois encore mon mari d'avoir donné vie à un rêve que je chérissais discrètement.
Texte de Emilie DEVIENNE / Photos de Yves PEYSSON